L’objectif est d’offrir une prise en charge neuropsychologique innovante et non médicamenteuse aux patients atteints de brouillard cognitif causé par un traitement de chimiothérapie et d’hormonothérapie après un cancer. Cet accompagnement les aide à une meilleure réinsertion sociale et/ou professionnelle. Dès 2016, une étude clinique exploratoire a été conduite sur 30 patients à l’Institut Bergonié. Elle a permis de valider un parcours de 4 à 6 mois basé sur 25 ateliers d’1h30 animés par un(e) neuropsychologue : une méthode de remédiation cognitive unique en France.
Le suivi post-cancer est un sujet peu adressé. Par ailleurs, l’inégalité́ géographique de l’accès aux soins oncologiques de support est réelle. Le confinement lié à la COVID-19 a conduit Oncogite à mettre en place, dans l’urgence, des ateliers dématérialisés assurant ainsi une continuité du parcours. Ces ateliers (50 séances sur 6 mois) ont été très bien accueillis par les 79 patients qui ont poursuivi leur prise en charge ou ont découvert la méthode. Cette expérience conduit à élargir la prise en charge à distance par des outils numériques.
Une plateforme digitale de remédiation cognitive va être créée avec des ateliers collectifs en visio, une web application avec exercices en Intelligence Artificielle pour l’entraînement individuel. L’outil assure le suivi du parcours de remédiation cognitive (rythme, progression). Il offre aussi un espace professionnel pour les neuropsychologues, permet la gestion des horaires des ateliers, le suivi des inscriptions, le maintien du lien, etc.
Lorsque des ateliers en présentiel seront possibles, la plateforme permettra de coupler présentiel et virtuel. Une étude d’impact sera menée en parallèle avec le laboratoire de Psychologie et Neuropsychologie de l’Université de Bordeaux et l’Institut Bergonié.
Le projet s’inscrit dans le cadre de la nouvelle loi sur le financement de la CPAM (2020) qui prévoit un panier de soins de support (diététique, psychologique, sport adapté, etc.) pour aider à la réhabilitation sociale et professionnelle du patient. C’est la raison pour laquelle la Fondation soutien cette innovation sociale.